La place de l’horloge, c’est avant tout une histoire d’heure

La place de l’horloge avec ses cafés, restaurants, son théâtre, cinéma, hôtel de ville et son manège bien sûr, est de nos jours le point de rencontre. On s’y retrouve dans le passé et encore aujourd’hui pour y vivre les grandes heures de la cité; forum de l’Avenio ou grand théâtre romain sous l’antiquité (les études archéologiques divergent !), place du Mazel avec ses bouchers sous le moyen âge, lieu des châtiments au temps de la peste, la guillotine est également présente pendant la Terreur, lieu encore et toujours de spectacles avec le théâtre municipal construit en 1823, inauguration du nouvel hôtel de ville par Napoleon III, et on en passe…

Donc la place de l’horloge, porte bien son nom, vous allez me dire. Mais d’où tient-elle son nom ?

Une horloge est bien visible de tous sur l’actuelle façade de l’hôtel de ville inauguré en 1851. Pourtant la place, autrefois « place du reloge » se voit attribuée déjà son nom au XVI ième siècle, non pas en référence à l’hôtel de ville (ancienne demeure du cardinal Albano puis devenu la maison commune au XV iéme siècle) mais au clocher Jacquemart que l’on aperçoit juste derrière. Initialement cette tour, construite en 1471 dotée d’un clocher, était louée aux religieuses du couvent Saint Laurent qui occupaient une partie de la place (elles aussi, elles ont dû en voir des heures de l’histoire !). L’horloge installée sur la tour dominait l’hôtel de ville, à l’époque de style gothique, et sonnait toutes les heures via un mécanisme crée par Mr Guibert, le serrurier. On suréleva la tour pour la transformer en beffroi en 1481, la dota d’un clocher et on fabriqua les fameux Jaquemarts, en bois de figuier, s’il vous plait. Ces deux automates avaient pour mission de frapper la cloche toutes les heures et d’alerter les habitants, notamment des incendies. D’ailleurs Jacquemart, c’est le nom attribué au valet du seigneur qui sonnait pour donner l’alerte (c’est du moins une des origines du nom !). Nos deux automates s’y attèlent : Jacques, le guerrier tient un petit marteau (« Mart » comme « Marteau ») pendant que Jacote son épouse est à ses côtés et lui tend une rose. A la révolution française, les Jaquemarts assistent aux heures les plus terribles, ils tirent leur révérence en 1838 (direction le palais du Roure) pour être remplacés. C’est peut être mieux ainsi car en 1844, les copies Jacquemard et les Avignonnais assistent à la destruction de l’hôtel de ville pour en édifier un tout neuf ; et la construction de celui-ci ne se fera pas en quelques heures !

Rédigé par Mimi et Sabrina

 

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